Différents types de garrigue et de maquis méditerranéens sont disponibles à quelques minutes en voiture depuis le centre. Leurs stades de succession s’étendent d’un milieu semi-ouvert à une forêt fermée de chêne vert.
La garrigue et le maquis sont des habitats caractéristiques de la région méditerranéenne et ont été façonné par les activités humaines durant des siècles, notamment le feu et le pastoralisme. À grande échelle, la garrigue se trouve sur des sols calcaires alors que le maquis se rencontre sur des sols plus acides.
La Garrigue
L’eau s’écoule rapidement à travers les sols calcaires minces de la garrigue, créant un environnement sec dominé par des espèces résistantes à la sécheresse. Les arbustes sont composés de Chênes vert, de Genévrier cade et de plus petits Genêts scorpion ; le Thym commun (Thymus vulgaris) poussant dans les crevasses entre les rochers.
La garrigue est un environnement typiquement ouvert, mais là où la succession le permet, les arbres peuvent s’établir et former des peuplements de Chênes vert à canopée fermée.
Dans les zones où le sol est plus profond, la communauté végétale est plus riche et peut contenir de nombreuses espèces d’orchidées. On trouve également l’Aphyllanthe de Montpelier et des fleurs de printemps telles que l’Iris des garrigues et le Narcisse à feuilles de jonc (Narcissus assoanus).
Le Maquis
En contraste, le maquis se trouve sur des sols schisteux, plus acides. Ce sont des roches moins poreuses qui retiennent mieux l’eau et permettent une végétation plus luxuriante. Les arbustes typiques du maquis incluent l’Arbousier et la Bruyère arborescente avec de la Callune au sol.
Comme le schiste retient mieux l’eau, des ruisseaux et des mares peuvent offrir à la flore des conditions plus humides.
La diversité végétale et la complexité de ces habitats méditerranéens permettent d’accueillir de nombreux invertébrés. Les pollinisateurs incluent le Flambé et la Prospérine, dont la chenille se nourrit sur l’Aristoloche (Aristolochia sp.) qui pousse abondamment dans ces environnements.
Les prédateurs spécialistes incluent l’Ascalaphe soufré qui chasse des proies volantes, alors que l’Empuse commune va profiter de son camouflage pour attraper ses proies à l’affût. Au sein des piles de roches calcaires, on peut facilement trouver des individus males très colorés de la Saltique sanguinolente.
Ces habitats rocheux sont également très riches en reptiles, notamment l’imposant et rare Lézard ocellé (Timon lepidus) et le plus commun Lézard vert occidental. Au printemps, les males de cette espèce deviennent très territoriaux et leur gorge abordent une coloration bleue vive afin d’attirer des femelles.
Il y a également plusieurs espèces de serpents associés avec la garrigue, comme la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), la Coronelle girondine (Coronella girondica) et la Couleuvre de Montpellier.
Les rapaces sont régulièrement visibles en train de chasser au-dessus de la garrigue, particulièrement durant l’été lorsque le Circaète Jean-le-Blanc et le Milan noir sont présents et scrutent les broussailles à la recherche de proies.
D’autres vertébrés sont associés avec la garrigue et le maquis dont la genette commune (Genetta genetta) qui a été introduite dans le sud de l’Europe il y a environ 1500 ans. Plus commun sont les Sangliers qui se nourrissent parmi les Chênes verts ainsi que quelques troupeaux de chèvres redevenues sauvages.