Cette excursion passe par les gorges de la Jonte où il est possible de visiter la maison des vautours (voir ici).
Les Causses sont des hauts plateaux qui ont été créés lors de la collision entre les plaques tectoniques africaine et européenne. Ceci a provoqué une remontée de l’ancien fond marin à l’altitude actuelle entre 800 et 1200m. D’origine calcaire, l’eau s’infiltre rapidement à travers la roche et s’écoule dans les rivières des gorges bordant les Causses, laissant les plateaux relativement secs.
Les habitats des Causses sont d’apparence steppique avec des prairies à stipe pennée entremêlées de rochers.
Ces habitats abritent beaucoup d’espèces spécialisées, dont de nombreuses orchidées. Il est estimé qu’une trentaine d’espèces sont présentes sur le Causse Méjean. De nombreuses espèces de plantes d’altitude sont également présentes comme l’imposante Carline à feuilles d'acanthe (Carlina acanthifolia) ou l’Aster des Alpes.
La diversité floristique entraîne à son tour une grande diversité de papillons avec environ 150 espèces présentes dans la région cévenole. Ceux-ci incluent notamment l'Échiquier de Russie et l’Azuré du serpolet.
Les enrochements des Causses offrent également des sites de reproduction pour de nombreux oiseaux migrateurs comme le Traquet motteux, le Monticole merle-de-roche (Monticola saxatilis) ou la Pie-grièche écorcheur.
Cette dernière espèce a la particularité bien connue de former des garde-mangers en empalant ses proies sur des épines, telles que celles de l’aubépine sur laquelle cet individu est posé.
Le Causse Méjean offre une telle ressemblance aux steppes d’Asie centrale que la région a été choisie comme site de reproduction pour le menacé cheval de Przewalski. Depuis 1995, l’association Takh travaille à l’implantation d’une population de chevaux vivant naturellement en semi-liberté, afin que ces individus puissent acquérir les notions nécessaires à leur réintroduction dans leur aire de distribution originelle. Actuellement, 22 individus de trois ensembles familiaux ont été réintroduits dans les steppes de Mongolie. Le fait de maintenir les individus au sein de leurs groupe familial réduit le stress du transfert et améliore leur chance de survie dans la nature.