La Réserve Naturelle des Coussouls de Crau est une zone steppique située entre les Alpilles et le delta du Rhône. Malgré sa proximité avec la Camargue, la Crau est un environnement très sec et aride.
Les Coussouls sont les restes d’un delta fossile où se sont déposés des limons et des galets résultant en l’environnement steppique actuel. Les particules fines mélangées aux éléments alluviaux plus grossiers empêchent beaucoup de plantes d’accéder à la nappe phréatique et seuls quelques buissons aux racines superficielles peuvent s’établir.
Les activités humaines plus récentes ont contribué à façonner le paysage actuel. Dès le 16ème siècle, la Crau a servi de pâturage traditionnel pour les moutons, surtout durant les mois d’hiver lorsque les températures plus basses et une pluviosité accrue permettent une meilleure croissance du feuillage. Ce cycle de pâture a contribué à la biodiversité de la Crau, de même que les nombreux entassements de pierres. Ces piles offrent un point de vue avantageux pour de nombreux oiseaux comme les Faucons et les Pie-grièches ainsi qu’un refuge idéal pour le Lézard ocellé.
En fin de compte, bien que la Crau semble désertique en première apparence, de tels habitats steppiques sont très rares en France et hébergent une flore et une faune unique. La réserve des Coussouls de Crau a été créée en 2001.
La flore de la Crau est majoritairement broussailleuse et inclus le Thym commun (Thymus vulgaris), des herbes rêches et des Asphodèles. L’Hélianthème des Apennins peut être observé ici ainsi que le Concombre d’âne (Ecballium elaterium) qui éjecte ses graines de manière explosive sous la pression accumulée dans le fruit mûr.
Les invertébrés sont nombreux et incluent plusieurs espèces de criquets et de sauterelles, dont l’endémique Criquet de la Crau (Prionotropis rhodanica) ainsi qu’un coléoptère endémique, le bupreste de Crau (Acmaeoderella cyanipennis). Les papillons sont également bien représentés comme la Piéride du réséda (Pontia daplidice). Le substrat caillouteux sert également de refuge pour de grosses araignées et la Scolopendre méditerranéenne (Scolopendra cingulata).
Ces invertébrés représentent une source de nourriture pour de nombreux oiseaux prédateurs comme la Pie-grièche méridionale et plusieurs espèces de faucons comme les Faucons crécerelle et crécerellette (Falco naumanni) et le Faucon kobez (Falco vespertinus).
La plaine de la Crau sert également d’habitat pour de nombreux oiseaux terricoles (qui se nourrissent sur le sol) et héberge notamment l’unique population de Ganga cata en France (Pterocles alchata) in France. It is also a good place to spot Little Bustards, Eurasian Stone-Curlews (Burhinus oedicnemus) et la Perdrix rouge (Alectoris rufa) se déplaçant entre les galets. Il est également possible d’observer d’autres oiseaux comme l’Alouette des champs (Alauda arvensis), l’Alouette calandre (Melanocorypha calandra), le Cochevis huppé (Galerida cristata), la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina), le Tarier pâtre (Saxicola rubicola), le Bruant proyer (Emberiza calandra) et le Traquet motteux.
La zone peut sembler être dominée par les oiseaux, mais la Crau est aussi l’endroit en France où le quasi menacé Lézard ocellé est le plus fréquent. Il s’agit du plus grand lézard d’Europe avec une longueur totale de 70cm.
Dans le cadre d’une visite de la Crau, nous pouvons découvrir l’écomusée de la Crau qui décrit la géologie et l’écologie de la réserve. Nous pouvons ensuite parcourir les 4.2 km du Sentier de Peau de Meau situé dans la zone de protection de la réserve. Ce sentier traverse les steppes à galets, passe à proximité d’une bergerie qui porte des gravures de plusieurs générations de bergers et finit le long d’un canal riche en odonates.